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1920-2020

Centième anniversaire de la canonisation de notre Sainte nationale

Sainte Jeanne et l’Espérance

« Lorsque [Jeanne] arrive auprès du Dauphin, celui-ci doute de la légitimité de son héritage, les chefs de l’armée n’ont plus confiance dans la victoire. Le royaume est en grande partie occupé par l’Anglais. Nombreux sont ceux qui croient que les jeux sont faits, que le sens de l’histoire est fixé, que la France tout entière sera bientôt sous la domination du roi d’Angleterre.


Les uns le croient parce qu’ils y ont intérêt. Ils collaborent avec l’occupant pour obtenir honneurs et avancement. Les autres ont peur. Ce sont des faibles. Et comme font toujours les faibles, ils s’efforcent de plaire à leurs ennemis en trahissant leurs amis. Quant à ceux qui sont fidèles au Dauphin, leur fidélité est une manifestation de la droiture de leur conscience plutôt qu’un témoignage de leur espérance de la victoire. Lorsque Jeanne arrive auprès du Dauphin, elle est la seule, à travers toute la grande pitié du royaume de France, à avoir une ferme espérance dans la victoire. Elle est la seule, et son espérance vient de ce qu’au lieu de s’appuyer sur les probabilités humaines ou sur les pronostics humains, elle se confie en Dieu, ayant pour doctrine que « les hommes combattent et que c’est Dieu qui donne la victoire ».

Jeanne paraît au milieu de l’armée. Elle a dix-huit ans. En quelques heures, en quelques jours à peine, l’armée, lasse et découragée depuis tant de mois, retrouve son entrain, son dynamisme. Inexplicablement, sans rien faire d’autre que d’être pieuse, et croyante, et fidèle, et confiante, Jeanne fait partager son espérance. Elle lève son étendard, entraîne les hommes et l’armée battue devient une armée victorieuse, l’armée découragée devient une armée triomphante. On court sus à l’Anglais à Jargeau, à Beaugency, à Patay… La route est libre vers la ville du Sacre. Portée par son espérance, Jeanne conduit son gentil Dauphin jusqu’en la cathédrale de Reims. Sous l’onction des saintes huiles, le Dauphin devient roi ; la France retrouve le principe de son unité.

La victoire temporelle de Jeanne n’était pas la plus difficile à remporter. Sa confiance absolue dans l’assistance de Dieu lui a permis de convaincre le sire de Baudricourt, à Vaucouleurs, le Dauphin à Chinon, les théologiens à Poitiers, l’armée à Orléans… Mais à Compiègne, la voilà prisonnière. À Rouen, la voilà condamnée. Son roi l’abandonne et c’est l’évêque Cauchon, entouré de théologiens, qui se dresse devant elle pour mettre en doute ses paroles, nier l’authenticité de sa mission, la convaincre qu’elle a été abusée…

Cette fois, l’événement est contraire. Elle n’est plus l’héroïne qui redonne courage à un prince et à son armée. Elle est une pauvre fille en prison que l’on harcèle de questions, que l’on cherche à persuader de son échec, que finalement on condamne au supplice suprême, au bûcher…
L’espérance de Jeanne demeure intacte. Ce n’est plus maintenant l’espérance d’une victoire dont elle aurait la gloire. C’est seulement celle de la miséricorde et de la fidélité de Dieu, en face de la mort et en face de l’avenir de la France. Tout s’écroule autour d’elle. Elle est abandonnée par son roi et condamnée par des hommes d’Église.

Fut-elle tentée de sauver sa vie en déshonorant sa mission ? On peut le croire. Mais à travers cette agonie, elle s’appuie sur Dieu et sur Sa grâce d’autant plus complètement, d’autant plus uniquement, que tous les autres points d’appui humains lui font défaut.

Lorsqu’on l’attache sur le bûcher, il n’y a plus rien à espérer ici-bas. Et les derniers mots de Jeanne seront les mots de l’espérance : « Jésus… Jésus… Jésus… » En 1436, le dernier Anglais quittait le sol de Paris. »

 


Marcel Clément
Le Communisme face à Dieu, p. 199-201

 

 

 

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Prière à sainte Jeanne d’Arc


Ô Père céleste, qui avez d’une manière étonnante, choisi la bienheureuse vierge Jeanne pour la défense de la chrétienté en France, daignez nous faire partager l’Amour que vous portez à nos enfants, de telle sorte que nous défendions la Famille avec charité, prudence et détermination comme Jeanne l’a fait pour la fille aînée de votre Église.


Ô Jésus, Fils éternel, qui avez renouvelé sans cesse la vigueur de Jeanne par la communion à votre Corps, donnez-nous, par la sainte Eucharistie, de recevoir constamment vos propres forces qui garantissent la victoire sur nos ennemis.


Ô Esprit-Saint, qui avez dit « le Seigneur a fait choix dans la guerre, de moyens nouveaux : lui-même a renversé la puissance de ses ennemis », daignez nous octroyer les dons dont vous avez comblé Jeanne : spécialement l’Intelligence de vos desseins surnaturels, et la Force de défendre les droits de la chrétienté jusqu’à la fin.


Sainte Jeanne, choisie par Dieu pour confondre ses ennemis, priez pour nous.


Abraham, qui avez intercédez pour les villes pécheresses, priez pour nous.

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