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Méditation du chapelet

 

Mystères joyeux

 

 

Premier mystère : l’Annonciation

 

Durant ce chapelet nous demanderons au Bon Dieu de pouvoir l’adorer, de lui rendre le culte qui lui revient. Nous sommes ses créatures. Nous avons le devoir de rendre un culte à Dieu. Le culte est actuellement interdit, l’état athée et maçonnique prétend donner des ordres à l’Eglise et aux hommes d’Eglise.

Demandons au Bon Dieu de pouvoir, même si nous sommes peu nombreux mais peu importe, de notre cœur recevoir tout Notre-Seigneur Jésus-Christ. Comme disait saint François de Sales, « toute âme est comme un diocèse », et Dieu veut rentrer dans ce diocèse ce soir, dans notre âme par conséquent, notre âme est comme un tabernacle, bien humble.

Comme la Vierge Marie a elle-même reçu Notre-Seigneur Jésus-Christ, - le parallèle n’est pas exact car Elle est immaculée et nous ne le sommes pas -, par le mystère de l’Incarnation Notre-Seigneur est venu en elle, Il a pris chair entre ses entrailles. Le Bon Dieu aussi veut s’incarner en nous et ne plus nous quitter.

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Deuxième mystère : la Visitation

 

Quand nous méditons le Rosaire, nous demandons des fruits, que nous voulons obtenir.

Eh bien il y a deux mystères dans lesquels nous demandons la Charité, ce mystère-ci et celui de la Pentecôte. Parce que c’est tellement important la charité : Dieu est charité !

Au Ciel il n’y aura plus que la charité, c’est saint Paul qui nous l’enseigne.

Ici bas la foi, l’espérance et la charité demeurent mais au ciel il n’y aura plus que la charité, la foi disparaîtra puisque nous verrons Dieu. On croit une vérité dont nous n’avons pas l’évidence, mais ce voile sera retiré, on verra Dieu. Il n’y aura plus la foi. La vision prendra place au lieu de la foi. L’espérance, on espère en quelque chose qu’on n’a pas encore. Au ciel il n’y aura plus espérance puisque l’objet espéré sera possédé. Ces deux vertus seront transformées, en vision et en possession de Dieu. Donc ne demeurera plus que la charité.

La charité a deux aspects : la charité envers Dieu bien sûr. La charité de Dieu qui se diffuse dans nos âmes, mais aussi la charité est effective, la charité fraternelle.

En ce deuxième mystère joyeux, demandons de renouveler dans nos âmes cette charité fraternelle avec ceux que nous pourrons côtoyer. Avec ce confinement programmé, les contacts avec le prochain sont plus plus restreints en ce moment, aussi redoublons de charité avec les personnes que nous rencontrons ou avec celles avec qui nous vivons.

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Troisième mystère : la Nativité

 

Saint Joseph a longtemps cherché avant de trouver un logis, ce n’est pas un logis mais c’est une grotte. A Jérusalem, il avait certainement de la parenté. Il a cherché, il a frappé. Mais pas de place pour eux, notre l’évangéliste. Ce n’est pas qu’il n’y ait pas de place. Il y a de la place, mais pas de place pour eux. Notre-Seigneur Jésus-Christ n’est pas souhaité, pire encore : on le rejette. Notre-Seigneur Jésus-Christ fera cette confidence et cette plainte à sainte Marguerite-Marie à Paray-le-Monial. Il cherche des consolateurs et Il n’en trouve pas, c’est un peu comme à Jérusalem.

 

Eh bien, que nos cœurs soient ce Bethléem, cette petite hutte, cette grotte. Notre-Seigneur est né là. Lui, le Roi du monde, Maître de la terre, Créateur de l’univers. Il se réfugie là où les hommes ne voudraient pas vivre. Et Il veut aujourd’hui vivre dans notre cœur, dans ces cœurs que les hommes lui refusent. Faisons de notre cœur ce soir une crèche et en préparant Noël parce que bientôt ce sera l’Avent et dans quelques semaines ça sera Noël. Il faut nous préparer, nous préparer à cette grande fête.

Noël, la fête de la pauvreté et du dénuement de l’oubli du monde pour Dieu, pour que nous nous ne puissions pas oublier le Bon Dieu et que nous puissions préparer dans ces semaines à venir un logis pour Notre-Seigneur Jésus-Christ, appelons-le comme on veut : une grange, une grotte… Pourquoi pas un palais ? oui un palais pour le Bon Dieu.

 

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Quatrième mystère : la Présentation de Jésus au Temple et la Purification de la Vierge Marie

 

Notre-Dame n'avait pas besoin de cette purification : elle est toute pure, elle est immaculée. Pourtant elle s’est soumise à cette purification légale. Nous en avons besoin de cette purification, car nous sommes entachés du péché originel. Les fautes ont leurs conséquences. Et bien que nous ayons été purifiés à notre baptême du péché originel, il y a toujours les conséquences du péché originel : l’ignorance, la malice, la faiblesse, la concupiscence. Adam et Eve avaient en outre les dons  préternaturels. Nous avons perdu par le péché originel ces dons préternaturels, ces cadeaux, ces bienfaits (absence de souffrance, immortalité, science infuse…)

Par notre vie chrétienne, il faut retrouver cette justice originelle. On dit de saint François d’Assise que grâce à sa vie toute de charité et d’amour du Bon Dieu, d’une grande pureté, d’une grande délicatesse, il avait retrouvé cette justice originelle jusqu’à sa domination sur les animaux, par exemple sur le loup de Gubio qui dévorait les moutons, les brebis. Eh bien François va le rappeler à l’ordre : « Puisque tu as dévoré les agneaux, tu vas porter maintenant les fardeaux des hommes », et c’est ce que le loup a fait.

 

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Cinquième mystère : le recouvrement de Jésus au Temple

 

Comme il est important d’insister sur cette volonté du Bon Dieu ! Faisons ce soir un rapide aperçu du « principe et fondement » présenté lors de la Retraite de Saint-Ignace. Il nous dit ceci : « L’homme  est créé pour louer, adorer, honorer et servir Dieu et moyennant cela sauver son âme. »

Servir Dieu correspond à « que votre volonté soit faite ».

Les commentateurs de saint Ignace, en particulier le Père Roothaan, écrivent que « Servir Dieu c’est faire la volonté de Dieu » et c’est le plus difficile. Nous avons du mal à faire la volonté du Bon Dieu et c’est cela qui nous sanctifie le plus.

La louange c’est encore assez facile, l’honneur dû au Bon Dieu est relativement facile, mais servir Dieu, s’oublier soi-même, chercher toujours la volonté du Bon Dieu, qu’est-ce que le Bon Dieu désire ? Parfois le Bon Dieu se manifeste à travers les événements, ce n’est pas toujours clair comme deux et deux font quatre. Il faut à travers les éléments discerner la volonté du Bon Dieu. Qu’est ce que le Bon Dieu veut vraiment de moi ? Quand on voit la volonté du Bon Dieu, eh bien il faut s’y appliquer, on sait que c’est la volonté du Bon Dieu mais la faire, ça c’est plus difficile.

Demandons au Bon Dieu dans cette dizaine de nous appliquer vraiment à faire sa volonté donc de vouloir vraiment le servir et pas nous servir. C’est toute la différence entre Saint Michel Archange et Lucifer qui dit « Non serviam » et saint Michel Archange répond « Qui est comme Dieu ? » « Tu es qui, toi, pour te prétendre Dieu ? Tu n’es rien. » Et la preuve c’est que le Bon Dieu précipite Lucifer en enfer car il n’a pas fait la volonté du Bon Dieu, il n’a pas voulu servir Dieu.

 

Donc c’est : ou je sers le Bon Dieu et je vais au ciel, ou je ne le sers pas et je vais en enfer. Ainsi il faut servir le Bon Dieu pour aller au ciel un jour et pour toute l’éternité. Quel bonheur !

Nous avons ici le ciel devant nous : le Bon Dieu est présent !

 

Abbé Dominique Rousseau

Jeudi 19 novembre 2020

 

NB : le style parlé a été conservé ; méditation devant le Saint Sacrement exposé.

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