LE CHAPELET, LA MESSE
En ces temps de confinement ou personne ne peut plus sortir de chez soi, sauf pour promener son chien et éventuellement faire l’appoint minimal de survie (je parle des courses alimentaires), où toutes les églises sont fermées (quelle honte !, je vais y revenir dans un instant), le Rosaire est à la portée de tous. La prière mariale est facile et berce nos âmes, non pas dans une piété mièvre, mais forte : celle des Mystères divins. Ayant en vue Notre-Dame et son divin Fils, que nous manque-t-il ? La Messe assurément. C’est un grand sacrifice en ce temps de carême c’est bien vrai.
Lisons lentement, en les méditant, ces lignes de Sœur Lucie :
« Pourquoi Notre Dame nous a-t-elle demandé de réciter le chapelet tous les jours et ne nous a-t-elle pas demandé de participer chaque jour à la Sainte Messe ? (...) Au sujet de cette question, je crois que Dieu est Père ; et, en tant que Père, il s’adapte aux nécessités et aux possibilités de ses enfants. Or, si Dieu, par l’intermédiaire de Notre Dame, nous avait demandé de participer chaque jour à la Sainte Messe et d’y communier, il est certain que beaucoup auraient dit, avec raison, que cela ne leur est pas possible : les uns, à cause de la distance à parcourir pour aller à l’église la plus proche où l’on célèbre l’Eucharistie ; les autres, parce que leurs occupations, leur devoir d’état, leur emploi, leur état de santé, etc., ne le leur permettent pas. Au contraire, la prière du chapelet est accessible à tous, pauvres et riches, savants et ignorants, grands et petits.
Toutes les personnes de bonne volonté peuvent et doivent, chaque jour, réciter le chapelet. Et pourquoi ? Pour nous mettre en contact avec Dieu, le remercier de tous ses bienfaits, et lui demander les grâces dont nous avons besoin. C’est cette prière du chapelet qui nous mène à la rencontre familière avec Dieu, comme le fils va trouver son père pour le remercier de tous les bienfaits reçus, pour traiter avec lui de ses affaires particulières, pour recevoir ses conseils, son aide, son appui et sa bénédiction.
Puisque nous sommes tous dans la nécessité de prier, Dieu nous demande comme mesure quotidienne, pourrions-nous dire, une prière qui soit à notre portée : la prière du chapelet, que l’on peut faire aussi bien en commun qu’en particulier, aussi bien à l’église devant le Saint Sacrement qu’à la maison, en famille ou seul, aussi bien en voyageant qu’en nous promenant tranquillement à travers champs. (...) La journée a vingt-quatre heures... Il n’est pas exagéré de réserver un quart d’heure à la vie spirituelle, pour nous entretenir intimement et familièrement avec Dieu ! »
(Texte extrait du livre : « Appels du Message de Fatima », de Sœur Lucie, 1ère édition française, juillet 2003,
2ème partie, chap. 12 : Appel à la prière quotidienne du chapelet, p. 138-139)
La sainte Messe vous manque à tous, chers fidèles ; nous les prêtres, avons l’immense grâce de pouvoir encore la célébrer, dans nos Maisons. Pour ces jours du temps pascal, très peu de fidèles auront la grâce de pouvoir y assister, eu égard au confinement imposé. Nous prierons tout spécialement pour tous les fidèles privés de Messe en ces jours saints.
Le drame est que les églises sont fermées : pour la première fois dans leur Histoire, les grands sanctuaires de Lourdes, de Montmartre sont fermés. Personne ne peut même plus s’y recueillir. C’est un grand scandale. En temps de chrétienté, lors des épidémies, choléra, peste et autres fléaux, les églises étaient ouvertes, les prêtres y recevaient les pénitents qui déversaient leurs péchés, repartant guéris de leurs blessures les plus secrètes, parfois même guéris de leurs infirmités physiques.
Les églises sont à présent fermées. Le Sacré-Cœur ne peut plus exercer à travers ses ministres sa miséricordieuse Charité. Seigneur, délivrez nos pays de la peste du laïcisme !
Vive le Chist-Roi, par le Règne de l’Immaculée !
Abbé Dominique Rousseau
En ce jour de l’Annonciation 2020,
29ème anniversaire du rappel à Dieu de son Excellence Mgr Marcel LEFEBVRE