
« Rends-moi mon Dieu ! »
La pratique des vertus théologales
Dès tout petit, l’homme apprend ; il ne sait pas tout. Bien au contraire, il ne sait rien. Son intelligence est la faculté qui lui a été donnée par son Créateur, Dieu Tout-Puissant, pour être ouverte sur le réel que sont les objets. Par nature, son intelligence est une faculté ouverte sur l’extérieur et non fermée sur elle-même. L’enfant découvre peu à peu dans le monde qui l’entoure une harmonie, un ordre. Ce n’est pas lui qui a fait l’ordre de l’univers. L’ordre existe et il arrive, par sa raison, à remonter des effets à la cause. Dieu existe !
Mais parce que cette recherche intellectuelle est fastidieuse et que peu d’hommes auraient pris la peine de réfléchir à fond et de trouver les réponses exactes aux questions qu’il se pose, Dieu lui-même a voulu lui révéler ses mystères.
Relativement aux choses de notre salut éternel, saint Thomas d’Aquin nous dit en effet ceci : « La révélation était nécessaire, car une connaissance rationnelle de Dieu n’eût été le fait que d’un petit nombre, elle eût coûté beaucoup de temps et se fût mêlée de beaucoup d’erreurs. » (Prima pars, q. 1, a.1)
Par ses Envoyés inspirés et infaillibles (écrivains sacrés, prophètes), Dieu donc a parlé : la Révélation est contenue dans la Sainte Ecriture, ancien et nouveau testaments réunis. « Un seul Dieu tu adoreras et aimeras parfaitement. - Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Voici le résumé très succinct de la Religion catholique, seule vraie parmi le dédale et la floraison de toutes les erreurs qui ont pullulé et qui prolifèrent de plus en plus, surtout depuis le faux œcuménisme, déjà condamné maintes fois, par Pie XI notamment voici un siècle.
Mère et éducatrice des âmes qui lui sont confiées depuis que le Christ a été élevé sur la Croix le Vendredi saint, l’Eglise catholique a, - par ses Conciles, ses Docteurs, ses Théologiens -, précisé la pensée de son Fondateur, Notre-Seigneur Jésus-Christ. Pour les fidèles elle a pris soin de dispenser la Doctrine chrétienne en termes simples et vrais par la prédication, par l’enseignement du catéchisme, afin que la Foi soit répandue dans le monde entier. Cela a été le travail admirable des apôtres, des missionnaires de tous les temps. L’Evangile a été répandu partout, selon l’ordre précis du Christ-Roi : « Allez, enseignez toutes les nations, leur enseignant ce que je vous ai commandé. Qui croira et sera baptisé sera sauvé, qui ne croira pas sera condamné. »
Le catéchisme de Saint-Pie X enseigne que « nous devons faire des actes de foi, d’espérance et de charité, avec notre cœur, notre bouche et nos actions, donnant la preuve de ces vertus par notre conduite. » (q. 246)
Il ne suffit donc pas de produire les actes des vertus (foi, espérance et charité) à l’intérieur de nous-mêmes seulement. Il faut, et c’est un devoir grave, que ces actes soient produits à l’extérieur : avec notre bouche et par nos actions.
M. Macron plaide pour le blasphème : il est possible de hurler dans la rue des insanités contre Dieu, Notre-Seigneur Jésus-Christ, mais il est interdit d’adresser à Dieu notre Sauveur des louanges, l’adoration de façon publique.
Le gouvernement français par son Ministre de l’Intérieur nous interdit, sous peine de sanctions graves, de faire ces actes de foi, d’espérance et de charité en assistant à la sainte Messe, l'acte le plus sublime qui puisse être offert à Dieu par le ministère des prêtres sur nos autels, sacrifice propitiatoire pour expier les péchés des hommes, publication de la Royauté du Christ sur toute la création.
La Religion et sa pratique est un acte public et non privé, relégué dans une sphère individuelle. Jamais l’Eglise n’a admis ni toléré cela. Elle s’est toujours montrée jalouse de ses prérogatives car elle est Reine.
Nous revendiquons ce droit car il naît d’un devoir sacré : obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. L’homme n’a de droits que parce qu’il a des devoirs.
Si nous ne pouvons célébrer la sainte Messe, la Messe de Toujours pour nos ouailles dans nos lieux de culte, les églises, les chapelles et même sur les parvis des églises et donc en plein air, nous manifestons notre indignation face à cette tyrannie car c’en est une. Notre action, silencieuse, n’est pas moins une manifestation de Foi.
Il nous faut faire pénitence pour tant d'abominations. Les crimes de l'Etat, perpétrés par ses plus hauts représentants, réclament justice. "On ne se moque pas de Dieu !" Notre-Seigneur lui-même interviendra, tôt ou tard... Et personne, qu'il s'appelle Robespierre, Carrier ou Danton, Castaner, Darmanin ou Macron, ne pourra lui dresser de procès verbal, le condamner.
Résistant au républicain qui voulait abattre un calvaire, le Vendéen lui répondit fièrement :
« Rends-moi mon Dieu ! »
C’est ce que nous exigeons.
Abbé Dominique Rousseau
21 novembre 2020
Fête de la Présentation de Notre-Dame au Temple